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Islande Janvier 2017 - En Quête de Lumière !

D'après Internet, une aurore boréale c'est :

"Un phénomène lumineux.... provoqué par l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère."

Bon, autant vous dire que ce majestueux phénomène se produit la nuit entre 21 heures et 2 heures du matin selon les régions.

Que le ciel se zèbre d'un rideau de couleur principalement verte.

Mais le plus incroyable dans cette histoire, c'est que ce rideau de couleur dans le ciel oscille, comme si il était vivant.

C'est un moment magique que de les admirer. Le soucis c'est qu'il faut aimer le froid et la nuit !

Vous me traiterez de fou, mais faire une séance photo de deux heures à -15° Degrès Celsius en plein vent, moi ça me fait sourire !

 

Retourner en Islande ? Pour quoi faire me direz vous !

Je vous repondrais, la magie des paysages, les sources d'eau chaude, la neige et bien d'autres choses... 

Mais tout ça n'est rien comparé aux sublimes aurores boréales.

Beaucoup de gens me parlent de leur souhait de se rendre en Islande, mais peu de personnes se donnent les moyens de réaliser ce rêve...

Laissez moi vous conter les exploits d'un aventurier des temps modernes et de son frère.

Tout commence sur une chose simple. L'hiver est fait pour avoir des températures négatives et de la neige. Jusque là tout le monde est d'accord ?! Comme on le sait bien, en France, les vrais hivers se font rares.

Donc mon frère et moi réservons un billet pour l'Islande, se donner la chance de passer un hiver sous la neige.

Le jour J, nous et nos deux sacs à dos, embarquons à Paris direction Reykjavik. Nous atterrisons en Islande vers 16 heures et c'est la nuit qui nous accueille.

Eh oui, en hiver, dans ces hautes latitudes, le soleil se montre fébrilement vers 10 heures du matin et se couche vers 16 heures. Les premiers jours sont souvent déroutants. Je vous le dis, le nord a un certain charme, une certaine magie.

Donc nous, nos sacs à dos, et notre petite Kia Picanto, prenons la route du sud. Il faut se réhabituer, la nuit, les pneus cloutés et les routes verglassées. Dur de rester concentrés plus de quelques heures d'affilé.

Il est 20 heures, la fatigue commence à devenir oppressante et la faim se fait sentir. Heureusement pour nous les commerces en Islande ne ferment pas de bonne heure. Enfin faut-il déjà trouver une épicerie.

Les achats effectués nous nous pausons dans notre gîte et en profitons pour cuisiner des pâtes (Des idées pleins la tête mais ce n'est pas ce qui rend riche). Après avoir siroté une mauvaise bière Islandaise nous nous jetons dans les bras de Morphée.

Le lendemain, nous allons courir sur les immenses plages de sable sous un soleil aveuglant.

Ces plages du sud réputées pour leurs glaciers et leur sable noir. Je pense que les photos

parlent d'elles-même. Là-bas nous retrouvons même la carcasse d'un avion perdu ici depuis

des années. Mais le sud est aussi connu pour ses chutes d'eau ainsi que ses lagoons. La caractéristique intéressante de ces lagoons c'est que lorsqu'ils sont gelés, la mer fait monter le niveau de l'eau au dessus la glace et la fait redescendre. On a l'impression que la glace est vivante...

Trève de plaisanteries, il est temps de remonter vers le nord chasser l'aurore boréale !

Le soucis, que nous n'avions pas anticipé, ce sont les tempêtes de neige.

La route se déroule bien tant que nous restons dans les terres.

Mais arrivés dans les fjords au nord, les routes sont devenues bien trop blanches.

Un certain stress commence à naître dans nos esprits. Et si on reste coincé dans les montagnes  ?

Il faut croire que les jeunes ne pensent pas comme les anciens. Parce que traverser un col de montagne, en première, sur 30 kilomètres dans une tempète de neige, n'est pas la chose la plus intelligente à faire.

On voyait à peine le bout du capot de la voiture, mais il fallait avancer pour ne pas rester au milieu de ce no man's land.

A attendre de tomber en panne d'essence et la nuit tombante.

Une Kia Picanto contre un climat islandais ? Il faut croire en la destinée et brûler des cierges.  Nous avons vaincu la neige.

N'étant plus très sûrs de nous, nous allons prendre un chocolat chaud dans le premier village.

Nous remettant de nos émotions nous discutons avec la serveuse (Une belle islandaise Jeune et pulpeuse). Le constat est inquiétant. Au devant de notre route se dresse des murs de plus de 2 mètres de neige. Un anglais nous raconte qu'il a conduit pendant 8 heures pour effectuer 100 kilomètres avec son Mitsibishu Pajero. Force et de constater que nous ne pourrons pas lutter éternellement avec notre Kia contre la nature, nous trouvons un hotel à Holmavik.

Les dieux étaient de notre côté.

Il est 22 heures le même jour.

Mon frère frétille devant la fenêtre, je lui demande ce qu'il lui arrive. Il me répond de venir voir ça de mes yeux.

En approchant de la fenêtre une lueure verte éclaire mon visage. En moins de temps qu'il n'en faut pour démonter un famas, nous étions équipés, dans la voiture, et roulions vers un endroit à l'abri de toute source lumineuse.

Des aurores boréales ! Partout dans le ciel !

C'est dans ce genre de moments que le froid ne peut plus rien contre vous, que la solitude ne vous atteind plus, que vous êtes à des milliers d'années lumières de la société et de tous vos soucis !

Une petite larme coule sur ma peau, il aura fallut attendre 4 ans pour pouvoir encore une fois admirer ce spectacle. Les photos peuvent paraître parler d'elles-même, mais ce n'est pas le cas. Je crois qu'il n'y a pas de mots pour décrire le frisson que l'on ressent devant ces lumières, vivantes.

Dans la nuit étoilée de ce 19 février, tout ce que l'on pouvait entendre, était le bruit du vent et de deux reflexs en pause longue.

Au bout de quelques heures, des engelures et plus de batterie, il a quand même fallut rentrer. Les yeux pleins d'images et la tête ailleurs. Ce soir là nous avons dormi comme deux nouveaux-nés.

Au levé du soleil (oui c'est ça, 10 heures), nous reprenons notre route pour nous diriger

vers la capitale. Une chose qui pourrait sans doute vous pertuber encore plus,

c'est que là haut, on ne double pas un 38 tonnes, c'est le 38 tonnes qui vous double.

On finit quand même par s'y faire.

Après avoir discuté avec deux françaises dans une auberge, nous apprenons qu'une source d'eau chaude se trouve non loin de nous.

Et hop, nous voila retournant vers le sud au pied de l'Eyjafjallajökull. Nous stationnons la voiture et marchons une demi-heure. A notre grande surprise, entre deux versants de montagne se trouve un bassin, un bassin d'eau chaude !

La température est de -10°degrès dans l'air. Peu importe, nous voila déjà déshabillés, plongés dans une eau souffrée à 25°degrès.

Quelle sensation revigorante, on se sent guerrier dans ces moments là !

Sauf qu'un guerrier ça doit rentrer à la maison !

Nous voila, nous, notre kia, nos sacs et tous nos souvenirs, rouler en direction de l'aéroport de Keyflavik...

A tous ceux qui pensent, qui se demandent, qui cherchent. Prenez une semaine, votre sac à dos et partez ! soyez fou !

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                        MAJ 05/01/2018

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